mardi 5 mai 2009





Gérer le stress : quelle est votre relation au temps ?


Qui l'eut cru ? Sous le ciel lumineux du Portugal le stress s'approche du Tage.

Pour ceux qui connaissent le stress, le temps devient celui qui presse et qui oppresse. C'est un peu comme si nous manquions d'air tant à inspirer qu'à expirer, une tension qui nous fige là où il nous faudrait de la fluidité. Alors que faire quand on ne connaît plus que l'urgence de produire, d'organiser, de satisfaire... ? Que faire quand l'horloge semble devenue folle ? Il n'y a qu'une seule chose : s'arrêter. Joli verbe mais prenant casse-tête car quand on court depuis longtemps on a peur de s'écrouler avant la ligne d'arrivée. Justement, où est la ligne d'arrivée ?

La ligne d'arrivée n'est peut-être pas celle que nous croyons : le dossier à boucler, la réunion à tenir, les vacances à organiser... N'est-ce pas plutôt notre bien-être, notre santé, notre équilibre, notre efficacité, notre continuité ... ? C'est un peu comme courir un marathon en se programmant pour un 200 mètres. La stratégie ne peut pas être la même. Il faut savoir gérer ses ressources, en garder suffisamment quand il nous faudra accélérer, ralentir quand nous prenons de l'avance, inventer quand un lacet nous lâche, faire la différence entre les épreuves d'étape et la fin de la course.

Nous ne sommes pas tous les mêmes coureurs et nous ne nous lançons pas non plus dans les mêmes courses. Il y a ceux qui sont à l'aise avec la lenteur et qui pas à pas dessinent leur voie, prennent le temps d'être au présent et ne craignent pas l'immobilité. Il y a ceux qui d'un rythme régulier traitent l'une après l'autre leurs priorités. Il y a aussi ceux qui aiment la rapidité, qui se grisent d'être pressés, pour qui tout va vite et qui s'amusent d'accélérer. Nous avons besoin de respecter notre rythme mais nous avons parfois l'obligation d'en changer. Cependant, cette adaptabilité n'est possible que si nous pouvons de temps en temps nous ressourcer à notre propre tempo. C'est alors seulement que nous retrouvons notre créativité parce que nous avons enfin l'espace pour respirer.

Intuitivement nous connaissons notre rythme, celui qui fait qu'au fond de nous nous sommes intensément calmes et stables mais nous rationalisons par peur de ne plus être dans la course ou parfois de la gagner. Les circonstances (éducation, entreprise, valeurs familiales...) nous poussent également à changer de vitesse au point d'en oublier notre propre musique, celle qui nous donne envie de danser.

Que vous cherchiez la paix, l'efficacité, la réussite, la créativité, osez danser à votre rythme pour gagner en souplesse. Dansez avec le temps plutôt que d'essayer de le gérer. Puisque le temps nous échappe, n'essayons pas de l'attraper.


L'exercice du jour : visualisation Qi Gong (5 minutes)


1) Asseyez-vous au bord d'une chaise/fauteuil, les jambes parallèles, les pieds à plat au sol, les mains à plat sur les genoux, colonne vertébrale droite (rentrer légèrement le menton ) , tête comme suspendue au plafond par un fil, les yeux sont mi-clos. Dirigez votre conscience vers le Dan Tian soit un point (centre d'énergie) deux doigts SOUS le nombril.

2) Balancer le buste d'avant en arrière doucement une vingtaine de fois puis une vingtaine de fois de droite à gauche... DOUCEMENT... afin de sentir ce point d'ancrage qu'est le Dan Tian (2 doigts sous le nombril)

3) Imaginer une boule lumineuse ou non qui se déplace du Dan Tian (2 doigts sous le nombril) au périnée.

4) A présent :

- quand vous INSPIREZ (par le nez doucement) vous imaginez que vous faites descendre la boule d'énergie imaginaire du DAN TIAN (2 doigts sous le nombril) au périnée.

- quand vous EXPIREZ (par le nez doucement) vous imaginez que vous faites remonter la boule d'énergie du périnée vers le Dan Tian.

5) Vous faites ainsi 20 respirations complètes et normalement vous devez vous sentir un petit peu plus décontracté.


Si le Qi Gong vous intéresse : "A la découverte du Qi Gong" d'Yves Réquéna. Un très bon livre pour commencer quand on n'a pas le temps de participer aux cours.


Sinon, un repas entre amis, un ciné sympa, une balade sans but, des photos qui font rêver, le sourire d'un homme ou d'une femme qu'on croise, le sourire intérieur.... fonctionnent aussi parfaitement bien.



Nathalie Vogelsinger-Martinez



1 commentaire:

Miss Chocolat a dit…

Très éclairant!
Merci Nathalie...J'espère que la journée complète aura lieu pour mettre en pratique tout ça!

...Je viens de me tatouer au feutre une petite cible deux doigts en dessous du nombril pour ne plus oublier le Dan Tian ! Il est trop important celui là!